Au restaurant du Faucon, à Porrentruy, où Jeanne Michel, fille du tenancier, née en 1893, côtoie officiers et hauts gradés, qui se mettent régulièrement à table pour déguster les bons petits plats préparés par Mme Michel, tandis que la soirée se prolonge en musique avec Jeanne au piano.

Le restaurant “chez Beucler”, actuellement le Gambrinus, fourmille aussi de militaires.

Toutefois, pour les grandes occasions, les rencontres se fêtent à l’Hôtel du Cheval Blanc…

ancien quartier général des régiments de première ligne (source: l’Illustré no 31 du 2.8.1934 no spécial à l’occasion du 20e de la mobilisation)

Une soirée avec un Orchestre de Chambre
(photo MHDP)
Interprété par Les Délice de Suzy, Orchestre de Chambre – Musique des années 1920
A la ferme Choquard, une bonne partie des écuries est réquisitionnée par l’artillerie.
De nombreux soldats passent leurs soirées aux Planchettes, parfois ils sont une douzaine à table, à faire santé, à chanter ou à jouer d’un instrument.


On improvise aussi pour passer une soirée en gaieté… à la ferme, aux Planchettes…
… Un soldat déguisé en femme, avait revêtu, pour l’occasion, des vêtements d’Anna Roth, âgée d’une vingtaine d’années.

immortalisée par un photographe (coll. Roth)
Des nouvelles de Joseph Roth, quelque part dans le nord de la France


Tranchées de 2e ligne, le 30 mars 1915
Chers parents,
A l’instant même je suis brusquement appelé par mon sous-officier (Feltin) qui vient de voir sur le journal, un fait qui s’est produit à Porrentruy au sujet d’un bôche. Je pense que vous savez l’histoire; comme le communiqué disait: il paraît qu’il aurait bien bu et bien mangé dans un restaurant, après quoi il aurait refusé de payer: alors comme payement les gens du café l’aurait passé copieusement à tabac. Si vous le savez, veuillez me faire savoir dans quel café la chose s’est produite.
Rien d’autre à vous dire pour le moment. Tout va bien. Le bonjour à vous tous. Jos. Roth
Deux nièces de Joseph Roth font connaissance: Madeleine – du soldat Jean Peter, de Langenthal – et Anna – du soldat Joseph Imbach, de Biberist. La guerre terminée, elles sont parties au bras de leur soldat du côté de la Suisse alémanique.

(coll. Roth)

(coll. Roth)




Frédéric Aeberhard





Et puis encore une photo, sous la galerie de la ferme, en famille – 28 février 1915 – avant que les soldats rejoignent leurs foyers

A l’occasion de la Journée du soldat – dimanche 21 février 1915 – de nombreuses familles à Porrentruy ont répondu avec enthousiasme et au programme:


(source: J.-F. Nussbaumer)
(photo: MBl)

ni hennissements dans cette écurie … démolie il y a peu de temps (photo: MBl)

son murmure… un témoin du passé (Photo: MBl)